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Des notifications incessantes, des tâches toujours plus nombreuses pour des délais toujours plus courts… autant de facteurs qui conduisent à l'épuisement professionnel (une fatigue profonde, un désinvestissement de l'activité professionnelle, et un sentiment d'échec et d'incompétence dans le travail).
Au niveau physique, rester trop longtemps assis augmente les risques de crises cardiaque, de diabètes, de dépression et d'obésité et peut causer des problèmes musculaires (douleurs au dos, à la nuque, troubles musculo-squelettiques), sans compter la fatigue visuelle causée par les écrans.
Ces modes de vie nous conduisent aussi à expérimenter aussi ce qui s'appelle la fatigue décisionnelle. Nous prendrions près de 3500 décisions par jour (de ce que l'on va porter, manger, à toutes les tâches que nous décidons d'accomplir dans la journée) et chaque décision nous fatigue un peu plus. Résultat : plus on prend de décisions, plus on est fatigué et moins nous faisons les bons choix.
C'est bien normal, l'humain n'est pas fait physiologiquement pour maintenir une cadence élevée toute la journée.
La solution à tous ces problèmes : prendre des pauses !
Prendre une pause nous permettrait de débloquer plus facilement les problèmes, car même au repos notre cerveau continue de travailler. En 2007 l'université de Berkeley aux Etats-Unis a en effet découvert que notre cerveau créait automatiquement des associations pendant notre sommeil, et qu'au réveil nous étions 33% plus susceptible de faire des connections entre des idées lointaines.
Cyril Couffe, Docteur en Psychologie cognitive, a prouvé que la pause nous rendait plus productifs. En comparant deux groupes réalisant une même tâche, l'un avec un temps de pause et l'autre sans, il a constaté que le groupe bénéficiant d'une pause affichait +10% de performance en plus.
Prendre une pause, c'est aussi s'accorder un moment pour soi. Ce n'est pas quelque chose que l'on devrait s'accorder de manière épisodique quand les autres nous l'autorisent : le temps pour soi c'est tous les jours !
Prendre une pause ne s'improvise pas : si vous ne planifiez pas à l'avance des temps de pause dans votre journée, vous ne les prendrez pas. Le mieux est de bloquer des moments de pause dans votre calendrier et d'activer les rappels.
Concernant le temps accordé à vos pauses, cela va dépendre de vos préférences. L'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) recommande de prendre 5 minutes chaque heure en cas de travail intensif et 15 minutes toutes les deux heures en conditions classiques.
Quel que soit le temps de votre pause, il est important de bien les occuper.
Selon Cyril Couffe, une vraie pause devrait se caractériser par un état d'errance mentale, c'est à dire qu'il faudrait réellement couper du travail et des ses collègues pour laisser ses pensées vagabonder. Exit donc les écrans, le café-clope, les échanges avec les collègues sur un dossier…
Quitter l'écran des yeux permettrait également de réduire la fatigue visuelle. Il est conseillé de regarder au loin toutes les 20 minutes.
Il est également recommandé de "couper" avec son activité en cours et plus encore, de bouger. C'est le moment de marcher, monter ou descendre un escalier. Bénéfique, pour la santé physique comme pour la capacité à se concentrer.
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