Vous faites partie de ces gens qui passent une nuit blanche avant un examen pour tout apprendre au dernier moment ? De ceux qui regardent “juste un épisode” (puis dix) d’une série avant de vous remettre à rédiger un devoir ? Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver à faire la vaisselle malgré vous au lieu d’accomplir une tâche encore plus contraignante ? Vous lisez cet article alors que vous avez franchement mieux à faire ?
Alors vous êtes très probablement atteint de procrastination chronique, cette fâcheuse tendance à repousser le moment de se mettre à un tâche, parfois même jusqu’à son non-accomplissement.
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls, près de 20% de la population en est atteinte (moi même j’écris cet article au dernier moment). Comme beaucoup d’entre nous, vous avez dû vous voir accuser de flemmardise, d’être oisif, pas organisé, de manquer niaque... Pourtant détrompez-vous, la procrastination n’a rien à voir avec tout cela. Les vrais raisons sont ailleurs.
Plusieurs scientifiques ont tenté d'expliquer ce phénomène. Le psychologue Piers Steel dans son ouvrage "The Procrastination Equation" a notamment identifié plusieurs caractéristiques communes aux procrastinateurs.
Les tâches qui procurent un plaisir immédiat sont considérées comme "plus agréables" par rapport aux tâches plus contraignantes (quand bien même elles procureraient un plaisir plus important). C'est pour cette raison que l'on se retrouve à jouer à Candy Crush (gagner = plaisir immédiat) au lieu d'écrire une lettre de motivation pour décrocher un stage dans une super boîte en janvier (décrocher le stage = plaisir à plus long terme).
Procrastiner ce n'est donc pas être inactif ou paresseux ! La tâche à plaisir immédiat peut même demander d'être hyper actif, pour nous conduire à tout faire sauf ce que l'on devrait vraiment faire.
Par exemple : nettoyer tout son appart de fond en comble (pour le plaisir court terme d'avoir un appartement propre), parce qu'on repousse le moment de quitter son mec (plaisir vraiment absent sur le coup, par contre plaisir long terme assuré).
Le cerveau, cette formidable machine, cherche à reproduire dans la réalité ce qu'il croit être vrai. Par conséquent, les personnes qui ont peu confiance en eux auront une plus faible détermination à accomplir une tâche pour laquelle ils pensent par avance qu'ils vont échouer. On entre alors dans le merveilleux cercle vicieux de la dévalorisation de soi !
Pire que la peur d'échouer, il y a aussi la peur de réussir ! Les procrastinateurs s'auto-saboteraient de façon plus ou moins consciente. Il s'agit bien là d'une peur : on peut avoir envie de réussir, mais nos actions vont traduire l'inverse de cette volonté. La peur de réussir est souvent liée à d'autres peurs : la peur du changement (car réussir nous amène à sortir de notre zone de confort), la peur du jugement (car réussir nous amène à nous distinguer des autres), ou encore la peur de réussir pour ensuite échouer…
Cette peur de réussir conduit à une sorte de paralysie dans l'action, ce qui nous conduit simplement à ne rien faire… et donc à procrastiner.
Si la procrastination ne vous a sûrement pas empêché de réussir vos examens ou de finir par laver cette pile de linge sale, elle vous a par contre très probablement causé du stress lié la précipitation.
La procrastination c'est un peu comme une écharde dans le pied, gênant mais sans plus. Pourtant une fois entré dans le monde du travail elle peut devenir vraiment problématique. Lorsqu'un supérieur vous demande d'accomplir une tâche contraignante, il faudra nécessairement la traiter, même au dernier moment. Les conséquences : de l'insatisfaction, l'appréhension du lendemain, un manque d'estime de soi… qui accumulés peuvent créer un véritable mal-être au travail.
Arrêter de procrastiner ça revient à dire : je vais arrêter d'arrêter. C'est quasi-insurmontable quand on y pense. On peut évidemment essayer de s'organiser, faire des to-do lists à rallonge, acheter des semainiers, remplir de jolis bullet journals bien propres et colorés… et puis on se retrouve à passer plus de temps à faire de jolies listes ou à acheter de la papeterie en ligne, qu'à réellement les suivre. Bref, on procrastine encore.
Notre conseil ultime, c'est d'arriver à faire le tri entre les tâches, pour au final ne se fixer qu'un à deux objectifs par jour. Si la tâche en question semble être vraiment difficile ou contraignante (par exemple, rédiger son mémoire), le mieux est de la découper ensuite en plein de petites tâches faciles à accomplir.
Si vous avez bien retenu la leçon vous savez : petit tâche facile à accomplir = plaisir immédiat = procrastinateur content.
Autre conseil : faites des pauses ! On ne le rappellera jamais assez, les pauses, c'est tout. On ne parle pas bien entendu des pauses "je-scroll-instagram-pendant-1h". Si vous prenez une heure alors faites quelque chose qui vous fait réellement plaisir et qui vous aère la tête. Si vous ne faites rien, faites le bien.
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